pour avoir été trop Matliurin Régnier par l’expression, en ce prude temps de République où l’on publie impudemment des livres athées, comme les Dialogues philosophiques de Renan, par exemple, et qu’on ne poursuit pas ! […] Si le génie de l’expression rayonne davantage dans Lamartine, si le pathétique de la passion et des larmes est incomparable dans son poème sublime où la nature muette, après les cris qu’y pousse la nature vivante, est peinte avec plus de relief et plus de grandeur que dans Virgile, — et par la raison que la nature vivante s’empreint sur cette nature muette pour la spiritualiser et la transfigurer, — la supériorité morale appartient pourtant à du Clésieux, et la supériorité morale n’est pas une chose indifférente ou vaine en littérature. […] V Quant à la forme qu’elle a revêtue, cette poésie qui déroutera encore l’esprit byzantin et blasé de ce temps par la simplicité de son expression et par la simplicité des choses décrites, autant que par celle de son inspiration première, je l’ai déjà caractérisée en disant que l’auteur, qu’il le veuille ou non, qu’il le soit d’imitation ou de nature, est un lamartinien.