lorsque Tartuffe murmure ces vers : Que si vous contemplez d’une âme un peu bénigne Les tribulations de votre esclave indigne, S’il faut que vos bontés veuillent me consoler Et jusqu’à mon néant daignent se ravaler, J’aurai toujours pour vous, ô suave merveille, Une dévotion à nulle autre pareille ; Tartuffe, en donnant ainsi une expression religieuse et quasi liturgique à une passion charnelle, ne fait-il pas déjà ce que Baudelaire fera (oh ! […] (J’emprunte cette jolie expression à M. […] combien d’aujourd’hui car cela ne s’explique et ne peut s’admettre que tout à la fin d’une très vieille littérature dramatique), — une certaine fantaisie insouciante dans la composition de la pièce, et une certaine négligence voulue ou, plutôt, des sortes d’abréviations dans l’expression des sentiments successifs que traversent les personnages. — Chez Marivaux (pour achever mon parallèle), la composition est toujours merveilleusement suivie et serrée ; jamais une scène inutile ou étrangère à l’action.