Il se rompit à écrire correctement tant en français qu’en latin, et, en acquérant une égale facilité à s’exprimer en diverses langues, il perdit moins une originalité d’expression pour laquelle il semblait peu fait, qu’il n’acquit l’élégance, la lumière et la clarté qui deviendront ses mérites habituels. […] Selon Gibbon, les Géorgiques de Virgile ont eu un grand à-propos sous Auguste, un but politique et patriotique mêlé à leur charme : il s’agissait d’apprivoiser aux travaux de la paix et d’attacher à la culture des champs des soldats vétérans devenus possesseurs de terres, et qui, avec leurs habitudes de licence, avaient quelque peine à s’y enchaîner : « Qu’y avait-il de plus assorti à la douce politique d’Auguste, que d’employer les chants harmonieux de son ami (son ami est une expression un peu jeune et un peu tendre) pour les réconcilier à leur nouvel état ?