/ 1653
273. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre Premier »

Ayant fait de son existence une orgie qui lui devient insipide, il va boire, pour en finir, le poison dans une dernière coupe, lorsque l’amour d’une jeune captive rallume son cœur éteint et le fait renaître à la vie. […] Sidhârta, fils de Soudhodana, roi de Moghada, élevé au sein des délices et des magnificences d’une cour asiatique, n’est sensible, dès sa jeunesse, qu’aux spectacles des misères et des vanités de l’existence. […] » Il dit à l’homme : « Tu es une âme chétive portant un cadavre. » Il rit amèrement de ceux qui poursuivent la gloire, la volupté, la fortune : — « C’est comme si on se prenait d’amour pour les oiseaux qui passent en volant. » — Comme Macbeth, il compare l’existence à une farce tragi-comique : — « Ce que nous estimons tant, dans la vie, n’est que vide et petitesse. […] Mais à peine y est-elle entrée que la vertu lui pèse et que le calme l’énerve ; elle s’ennuie de sa nouvelle existence, comme une sauvage baptisée qu’on aurait mise au couvent.

/ 1653