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1511. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

Ce sera un ami des parents, célibataire et de loisir, qui, par goût, se chargera de l’éducation de l’enfant, et consacrera à cette tâche la meilleure partie de son existence. […] Ô homme, dit Rousseau, resserre ton existence au-dedans de toi, et tu ne seras pas misérable. Reste à la place que la nature t’assigne dans la chaîne des êtres, rien ne t’en pourra faire sortir ; ne regimbe point contre la dure loi de la nécessité, et n’épuise pas, à vouloir lui résister, des forces que le ciel ne t’a point données pour étendre ou prolonger ton existence, mais seulement pour la conserver comme il lui plaît et autant qu’il lui plaît. […] Il indique les dogmes de cette religion civile : « l’existence de la divinité puissante, intelligente, bienfaisante, prévoyante et pourvoyante, la vie à venir, le bonheur des justes, le châtiment des méchants, la sainteté du contrat social et des lois ». […] Or, si l’âme est immatérielle, elle peut survivre au corps et, si elle lui survit, la Providence est justifiée de l’existence du mal sur la terre (sans compter que le mal moral est l’ouvrage de l’homme et que le mal physique se réduit presque à rien pour l’homme naturel).

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