en droit de dire : si Proudhon était de bonne foi dans son livre, c’était un sot, et nous le croyions un homme d’esprit. […] Il fut vertueux… mais que Dieu nous garde des vertus de cœur qui s’arc-boutent dans les hommes à un esprit faux ! […] Les lâches moralistes de ce temps ont trop séparé le cœur de l’esprit, dans leur déchiquetage de la vie ; ils ont cru racheter l’un par l’autre. […] Je dis d’esprit, et non pas de génie. […] Mais la sincérité n’est pas tout le génie ; Proudhon, malgré la puissance de son intellect, n’avait pas l’ensemble inspiré, harmonieux et grandiose qui constitue le génie, cette rareté de l’esprit humain, impossible, d’ailleurs, en dehors de la vérité Proudhon n’était qu’un esprit de grande force, mais c’était assez pour l’emporter sur Rousseau, esprit maladif et inflammatoire, qui fît croire à ses muscles parce qu’il convulsait ses nerfs.