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1742. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les cinq derniers mois de la vie de Racine. (suite et fin.) »

Despréaux demanda du secours pour tirer les mémoires qu’il lui faudrait de chez les secrétaires d’Ètat et d’ailleurs, et nomma M. de Valincour au roi, qui le lui accorda : sur quoi un homme d’esprit a dit que ce M. de Valincour serait le Résident de M.  […] Despréaux est droit d’esprit et de cœur, plein d’équité, généreux ami ; mais la nécessité de pardonner une injure, où est un chrétien qui veut être digne de son nom, ne semble pas avoir encore fait assez d’impression sur son esprit ni sur son cœur. […] Nullement insensible ni indifférent à ses succès d’esprit en haut lieu, dès qu’il s’était senti souffrant ou affaibli dans ses organes, il avait pris bravement son parti et avait quitté Versailles pour n’y plus remettre les pieds. […] Pourrai-je réussir à bien rendre cet état nouveau, cette direction devenue presque générale des esprits ? […] Il semble même que les habiles et parfaits auteurs de ces chefs-d’œuvre l’aient compris tout les premiers ; car, leur œuvre achevée, ils détendaient leurs esprits, ils baissaient le ton, ils n’étaient plus les mêmes.

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