Mais il ne pouvait en être ainsi dans l’enfance de l’esprit humain. […] Aucun esprit juste ne cherche aujourd’hui à aller plus loin. […] Cependant, vu qu’il convient de fixer une époque pour empêcher la divagation des idées, j’indiquerai celle du grand mouvement imprimé à l’esprit humain, il y a deux siècles, par l’action combinée des préceptes de Bacon, des conceptions de Descartes, et des découvertes de Galilée, comme le moment où l’esprit de la philosophie positive a commencé à se prononcer dans le monde en opposition évidente avec l’esprit théologique et métaphysique. […] Craignons que l’esprit humain ne finisse par se perdre dans les travaux de détail. […] Mais ce qui ne peut être fait ni par un seul esprit, ni en une seule vie, un seul peut le proposer nettement : telle est toute mon ambition.