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1438. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

Eh bien, messieurs, ce choix, l’aurais-je osé déterminer durant l’esclavage dont on s’efforça d’accabler nos esprits ? […] L’époque du règne de Néron sous lequel parut ce poème national redoublait sa puissance sur l’esprit des Romains. […] C’est à quoi l’on distingue la justesse d’esprit qui préside au plan. […] Ne nous mortifions pas si rudement que nous devenions insensibles aux tendres aiguillons que l’esprit fait si subtilement passer jusqu’à notre chair. […] qu’elle fût venue dire aux chrétiens : Il est un être sans corps, sans origine, et sans fin, qui commande éternellement ; la parole ou le verbe est l’expression née de sa volonté, et l’esprit ou le zèle qui en émane a fait éclater le verbe dans le monde ; parce que la parole sort de ce qui est, et qu’elle ne se produit que par l’esprit qui l’inspire : voilà les trois qualités insubstantielles de tous temps réunies, l’être, l’esprit, et le verbe ; en un mot, la mystérieuse Trinité.

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