Vous avez écouté froidement, froidement expliqué ces pages vivantes où court la chaleur d’un invisible feu, et vous croyez en avoir fait votre conquête et la possession de votre esprit. […] Pourquoi ne portez-vous pas les progrès de votre esprit au point où vos devanciers à plusieurs reprises ont su s’élever et se maintenir ? […] Or quiconque se voue à l’étude zélée des maîtres fait abdication d’un esprit de critique envieuse et d’un orgueil trop fréquent chez les hommes ; il se détache en quelque sorte de lui-même pour se livrer à plus grand que lui. […] Tout modeste aveu du peu que nous sommes, toute soumission devant les supériorités éternelles, tout acte de foi sincère agrandit le cœur en même temps que l’esprit se développe. […] Cette amélioration de soi-même par la croyance aux grands esprits est possible à tous et pour tous féconde.