Personne ne s’est plus vivement cabré que moi devant ses livres, qui me semblaient des précipices fascinateurs et dans lesquels je voyais tomber tant d’esprits. […] Il l’était comme Jouffroy, — il l’était comme Cousin, — il l’était comme tous les plus grands esprits de l’époque de leur belle jeunesse, qui le furent tous. […] Le didactisme des livres a toujours manqué à Michelet, qui n’a ni logique dans l’esprit, ni continuité d’impression… C’est un Sibyllin. […] Mais il se vengeait de l’ignorance et de l’incrédulité de leurs esprits en restant enfoncé dans leur cœur et en leur inspirant les vertus qui viennent de lui seul : la miséricorde, la générosité et la justice. […] À l’heure de négation universelle qui sonnait dans tous les esprits, un peu de la croyance de ses pères enveloppa peut-être, sans qu’il y pensât, ce cœur qui avait des manières d’aimer sa patrie comme les Saints aiment la leur, qui est le Ciel !