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1148. (1912) L’art de lire « Chapitre VII. Les mauvais auteurs »

C’est un plaisir de malice qui est très sec et très desséchant et qui rend l’esprit très aride. […] Il n’y a rien de plus inutile que la grande partie de sa vie que Boileau a passée à lire de mauvais auteurs pour se moquer d’eux, et je vois là une grande petitesse d’esprit. […] Rien ne révèle la débilité d’esprit et ne l’entretient comme la moquerie. […] Il me semble qu’il serait exactement dans la situation de cet humaniste dont je parlais plus haut : il n’aurait que le sentiment de l’excellent, avec une certaine étroitesse dédaigneuse d’esprit. […] Serait-il grand si je n’existais pas. » Tant y a qu’il n’est pas inutile de retremper son goût pour les hommes d’esprit dans le commerce des imbéciles.

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