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34. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 8, des instrumens à vent et à corde dont on se servoit dans les accompagnemens » pp. 127-135

L’un qui est vétu de long et qui paroît le maître, saisit son esclave d’une main, et il tient dans l’autre main une espece de sangle dont il veut le frapper. […] On ne laissoit pas néanmoins d’y employer aussi quelquefois de ces instrumens, dont les cordes étoient placées à vuide dans une espece de bordure creuse, et dont la concavité faisoit un effet approchant de celui que fait le ventre de nos violes. […] C’étoit dans cette main que les joüeurs de lyre portoient une espece d’archet court et qui ne consistoit qu’en un morceau d’ivoire ou de quelqu’autre matiere dure, façonné pour l’usage qu’on en vouloit faire. […] La portée de chaque espece de flutes étoit très-bornée du temps de Terence, parce que ces instrumens n’étoient encore percez que d’un petit nombre de trous. Ainsi cet enseignement empêchoit qu’on ne se méprît sur l’espece de flute dont il falloit se servir, et par consequent qu’on ne se méprît au ton sur lequel il falloit déclamer plusieurs endroits des comedies de ce poëte.

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