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800. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

Le peuple souverain n’imposera aux individus aucune obligation inutile, parce que ce serait une erreur, et il ne peut pas commettre d’erreur : « Tous les services qu’un citoyen peut rendre à l’Etat, il les lui doit sitôt que le souverain les demande ; mais le souverain, de son côté, ne peut charger les sujets d’aucune chaîne inutile à la communauté. […] Ils ne savent pas que les maisons font la ville, mais que les citoyens font la cité… Quand Bodin a voulu parler de nos citoyens et bourgeois, il a fait une lourde erreur en prenant les uns pour les autres. […] Il y a surtout une erreur dont Voltaire n’est pas dupe, car elle est évidemment volontaire. […] Tant do richesses tombent, pour ainsi dire, en paralysie ; plus de circulation, plus de commerce, plus d’arts, plus de manufactures.  » Ce rude réquisitoire contient beaucoup de vérités et quelques erreurs. […] On sent l’erreur et le mensonge à chaque pas de ces récits.

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