N’avons-nous point pu juger nous-mêmes de ces grossières erreurs de la critique ? […] après tant de malheurs subis, d’expériences si douloureuses, lorsqu’il est prouvé que la France n’a dû sa défaite qu’à son ignorance et que le maître d’école allemand a gagné la bataille de Wœrth comme il avait gagné celle de Sadowa, toute une foule de gens ameutés s’obstinent à refuser à notre pays ce savoir qui lui manque, ce besoin de lumière et de science qui le laverait de ses erreurs ? […] À nous cette humeur satirique des diseurs de bons contes, aïeux et neveux de Rabelais, amis sincères de l’humanité tenue en santé par l’hygiène physique et morale, prêts à dauber sur la moinerie moinillante, bravant le bûcher pour dire la vérité, prenant tous les moyens pour la mettre en lumière, sculptant au besoin leurs protestations railleuses jusqu’au flanc des cathédrales gothiques, répondant à la persécution par la caricature, et n’ayant qu’un but, un désir, une foi ; terrasser l’erreur et faire aimer la justice.