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961. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79

« Mais je vois bien maintenant comment je fus pendant longtemps la fable et la rumeur du monde entier. […] L’Italie frémit tout entière à cette voix ; mais cette voix se perdit dans le tumulte des ambitions et des rivalités de ville à ville. […] Il se faisait proclamer chevalier de l’univers ; il frappait l’air de son épée nue, des quatre côtés de l’horizon, pour prendre possession de la terre entière. […] » Il associe, dans un autre sonnet, la nature entière à ses sentiments. […] Comment se fait-il que M. de Chateaubriand, qui a cru retrouver l’accent du christianisme dans les délires sensuels de la Phèdre de Racine, ne l’ait pas reconnu tout entier et mille fois plus immatériel et plus mystique dans Pétrarque ?

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