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1368. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Mme Desbordes-Valmore » pp. 01-46

De dix pages en dix pages on croit entendre les phrases de la douce Mme Delobelle ou de Désirée : Monsieur Delobelle ne renonce pas ; Monsieur Delobelle n’a pas le droit de renoncer ; ou : Monsieur Delobelle dit qu’il renonce, qu’on lui en a trop fait. » Le ton, l’accent est le même, à s’y tromper : « Mon mari, dit Marceline, est un homme tout entier, immobile dans ses aversions. […] Au fond, cette absence de jalousie signifie que Marceline a eu pour son jeune mari une tendresse très sincère et très profonde, et la plus candide admiration, mais qu’elle a toujours aimé « l’autre », le séducteur, l’ingrat, et qu’elle n’a jamais aimé que lui, au sens entier et redoutable du mot. […] j’ai vu ceux de Lyon, je vois ceux de Paris, et je pleure pour ceux du monde entier. » Humanitaire et chrétienne, elle a des alliances, toutes féminines, d’idées, de sentiments et de croyances, — alliances dont le secret semble perdu, et qu’elle seule pouvait oser, et qui paraîtraient aujourd’hui extravagantes, je ne sais pas pourquoi.

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