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541. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre III. La nouvelle langue. » pp. 165-234

Même quand ils se querellent, on a plaisir à les entendre, tant les colères et les injures se fondent dans l’abondance heureuse de la conversation continue. […] Le coucou jette sa voix monotone comme un soupir douloureux et tendre entre les troncs blancs des frênes ; le rossignol fait rouler et ruisseler ses notes triomphantes par-dessus la voûte du feuillage ; le rêve naît de lui-même, et Chaucer les entend disputer sur l’amour. […] On entend la voix vibrante, soutenue, haute et claire, avec laquelle elle assourdissait ses maris. […] La pauvre petite source poétique coule encore en minces filets diaphanes sur les cailloux lisses, et murmure avec un joli bruissement si faible, que parfois on ne l’entend pas. […] Sur ce point, il est intarissable : on lui attribue deux cent cinquante et un poëmes ; la poésie ainsi entendue devient une œuvre mécanique ; on compose à la toise.

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