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449. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532

Cette triste retraite dure jusqu’à un petit village situé à trois ou quatre lieues de la Massoure, et où il fut pris ; mais avant que les ennemis le pussent avoir, « le roi (depuis) me conta, dit Joinville, que monseigneur Geoffroi de Sergines le défendait des Sarrasins tout ainsi que le bon serviteur défend des mouches le hanap (la coupe) de son seigneur : car, toutes les fois que les Sarrasins l’approchaient, monseigneur Geoffroi prenait son épieu (sa pique) qu’il avait placé entre lui et l’arçon de sa selle, et le mettait sous son aisselle et leur recourait sus, et les chassait de dessus le roiaa ». […] Hissé par ses soins et transporté sur la première galère ennemie dans un grand état de faiblesse, Joinville se sent mettre plus d’une fois le couteau sur la gorge. […] Transporté à terre dans un grand état de faiblesse, et ayant senti plus d’une fois le couteau sur la gorge, il est amené, toujours par le secours du bon Sarrasin jusqu’au château où se trouvent les personnes de distinction de l’armée ennemie : ad.

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