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281. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Biographie de Camille Desmoulins, par M. Éd. Fleury. (1850.) » pp. 98-122

Parlant de la défaite des ennemis du bien public ; Camille Desmoulins dira, par exemple : Ils sont forcés de demander pardon à genoux. […] Mirabeau, avec sa supériorité, comprit d’abord le parti qu’on pouvait tirer de ce jeune homme ardent, et la nécessité du moins de ne pas s’en faire un ennemi ; il le prit avec lui à Versailles, l’eut pendant une quinzaine pour secrétaire, Je soignai ensuite à distance, et lui imprima tellement l’idée de son génie, que, plus tard, tout à fait émancipé et en pleine révolte, Camille respecta toujours le grand tribun, alors même qu’il mêlait à l’admiration quelque insulte inévitable. […] André Chénier avait publié, en août 1790, un Avis aux Français sur leurs véritables ennemis, dans lequel il essayait, avec la modération et la fermeté qui distinguent sa noble plume, de tracer la ligne de séparation entre le vrai patriotisme et la fausse exaltation qui poussait aux abîmes. […] Il extrait et cite de mon ouvrage toutes les dénominations sévères dont j’ai désigné les brouillons, les calomniateurs, les corrupteurs et les ennemis, du peuple, et il les prend toutes pour lui.

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