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28. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers »

L’opération par laquelle il rassembla ses corps d’armée, au nombre de 124,000 hommes, derrière la forêt de Beaumont, à quelques lieues de l’ennemi, et d’un ennemi si vigilant, sans que celui-ci parût s’en douter, est universellement admirée comme un chef-d’œuvre de stratégie. […] « Les troupes, écrivait le général Foy dans son Journal militaire à la date du 14 juin, éprouvent non du patriotisme, non de l’enthousiasme, mais une véritable rage pour l’Empereur et contre ses ennemis. […] « Nous jasions l’ennemi, et il nous usait. » Æquabat mutua Mavors funera, comme disaient les anciens Épiques. […] L’Empereur me charge de vous dire que vous devez manœuvrer sur-le-champ de manière à envelopper la droite de l’ennemi et tomber à bras raccourci sur ses derrières. […] L’armée ennemie, coupée en deux, n’avait plus qu’à se retirer en toute hâte ; J’abrège et j’étrangle à regret de larges et lucides récits, dans lesquels, au milieu même de parties menaçantes et sombres, un rayon circule encore.

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