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27. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. » pp. 103-122

Ses ennemis lui ont reproché d’avoir gardé toute sa vie quelque chose de l’outrecuidance d’un empereur de rhétorique. […] L’amour-propre de M. de La Harpe en sera peut-être mortifié, mais je l’assure qu’il n’a point d’ennemis ; je n’en veux d’autre preuve que le succès de sa tragédie. […] Voltaire venait de mourir à Paris (30 mai), et la foule des petits auteurs, ennemis de La Harpe, n’attendait qu’une occasion pour tomber sur le disciple que la protection du maître ne couvrait plus. […] C’est une sottise inexcusable, mais il ne veut consulter personne, et, s’il écrit une seule ligne contre ses ennemis, il est perdu sans ressource. […] Je ne lui connais plus, à présent, qu’un seul ennemi, c’est le public en corps qui se réunit en ce seul point, et qui ne veut ni écouter ses apologies ni lire ses ouvrages.

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