Il attribue à ses ennemis de sourds complots, de ténébreuses machinations. […] On doit mentionner d’abord un petit poème composé par Michaud pendant la terreur, à la suite d’une promenade solitaire, comme il en faisait alors, réduit qu’il était à se cacher pour se soustraire aux recherches des ennemis que lui valait son courageux journal. […] Aussi il maudit l’humanité ; pour lui tous les hommes sont ennemis et « le monde n’est qu’une forêt peuplée de bêtes féroces. » Accablé par ces deux douleurs, « son cœur se gonfle et gémit, comme s’il voulait s’échapper de sa poitrine. » Mais il ne veut pas guérir. […] Par sa hauteur, il s’y fait des ennemis dont il se soucie peu. […] Sous ce titre : Que nous avons le doute en nous, il s’écrie : Je vous dirai qu’en moi je porte un ennemi, Le doute !