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772. (1868) Alexandre Pouchkine pp. 1-34

À leur exemple, il devient crédule, il se fait enfant ; mais il oblige son lecteur à se transformer avec lui. […] On se prépare à la courte traite du lendemain, les femmes chantent, les enfants crient, l’enclume de campagne résonne sous le marteau. » Quiconque a vu un camp de bohémiens reconnaîtra sans doute la vérité de cette description, où tout est pris sur nature, sauf l’ours peut-être, qui, chez nous, est remplacé par un singe ou un âne savant. […] Des ânes dans leurs paniers portent des enfants qui se jouent. […] Parmi des refrains de Bohême, les hurlements de l’ours et le cliquetis incessant de sa chaîne ; partout des haillons aux couleurs criardes : ici des enfants et des vieillards à demi nus, là des chiens qui hurlent et aboient ; le violon ronfle, les roues grincent sur le sable, tout est sauvage, misérable, désordonné… » Sous le titre de Boris Godounov, Pouchkine a composé un drame historique dans la forme de ceux de Shakespeare, avec l’aventure du premier des faux Démétrius. […] Enfin j’entends le langage non plus d’un enfant, mais d’un homme.

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