Le penseur chrétien qu’il allait être, l’auteur du Curé de village et du Médecin de campagne, apprit plus tard que les enfants nus ne sont pas innocents quand ils portent la faute de leurs pères. La grâce de l’image ne devait donc pas défendre le livre de Balzac, s’il tombait sous le reproche des esprits austères, et c’est en vain que, comme Alcibiade, il avait peint un enfant sur son bouclier. […] Il est aisé de le reconnaître : l’enfant robuste — car c’était presque un enfant que ce jeune homme quand il illustra Rabelais — a été nourri de moelle de lion par l’immortel Centaure. […] L’interprète n’a pas toujours traduit la couleur, et le brave enfant est quelquefois tombé des griffes de l’aigle auquel il s’accrochait dans les airs. […] Un jeune homme va se mettre à genoux, les mains jointes, aux pieds de sa dame de beauté, pour la requérir d’amour, quand une foudre de fer, l’épée du mari, vu à mi-corps dans l’ombre, s’abat sur le damoiseau et le fend, du haut en bas, comme le couteau d’un enfant partage une pomme.