Enfant, Mozart étonne le monde musical par les prodiges de son talent d’exécution ; homme mûr, il tient et surpasse tout ce qu’avait promis sa jeunesse. […] ” « Après sa prière il se mit au lit, et, me serrant dans ses bras : “Ô mon enfant ! […] mon enfant, me répondit-il avec un nouveau soupir qu’il ne pouvait comprimer, nous causerons demain.” […] Mes jeunes sœurs, leurs maris, les enfants de celles qui étaient déjà mères, mes deux petits frères, Henri et Paul, étaient tous réunis en silence et attendant à la porte de la chambre, prêts à s’y précipiter au premier bruit qui leur annoncerait mon réveil ; je ne sais si un mouvement, une respiration, un craquement du lit les avertit que je cessais de dormir, ce que je sais, c’est que je vis tout à coup et tout à la fois entrer une foule d’hommes, de femmes, de petits enfants, ouvrir les volets et se jeter confusément sur mon lit pour m’embrasser, me serrer dans leurs bras et presque m’étouffer d’embrassements, de baisers et de caresses. […] si ces deux pauvres enfants étaient avec nous à présent, s’écria-t-il, quelle ne serait pas leur joie et la nôtre ?