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513. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

Cet homme simple a l’air de s’être consacré à ne vivre qu’avec les hommes de l’antiquité, pour mieux élever les enfants de nos jours : il les étudie, comme il étudie ces enfants eux-mêmes, pour mieux diriger leurs études. […] Dès sa seizième année, il chante devant les Grecs assemblés les défaites de leurs adversaires ; et cet enfant, dont la main délicate soutenait à peine sa lyre, et dont la voix plus faible encore pouvait à peine faire recueillir ses accents à la multitude, ce même enfant reparaît, sous le titre de capitaine, à côté de Périclès, et surmonte avec lui les ennemis de l’état. […] Une femme, suivie de son enfant, la regardait, et s’écria d’un ton frénétique, qu’on aurait dû traiter de même le roi qu’elle représentait et tous ses pareils. […] Mais cette femme est Médée, et l’opinion reçue est qu’elle immola ses propres enfants pour mieux désoler son mari parjure : cette nécessité, que commande le sujet, est extraordinaire, puisqu’elle eût pu choisir une vengeance moins atroce. Il en est ainsi de la tradition adoptée sur l’action de la sœur de Philomèle meurtrière de l’enfant de Térée, et du repas sanglant qu’Atrée doit préparer à Thyeste.

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