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1417. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Il le montre d’abord immanent pour ainsi dire au corps de l’enfant et ne cherchant, ni ne soupçonnant même aucune satisfaction extérieure. […] Elle avait en ce moment leur visage abattu et navré qui semble succomber sous le poids d’une douleur trop lourde pour elles, simplement quand elles laissent l’enfant Jésus jouer avec une grenade ou regardent Moïse verser de Veau dans une auge. […] Aussi quand elle mentait, prise de peur, se sentant peu armée pour se défendre, incertaine du succès, elle avait envie de pleurer, par fatigue, comme certains enfants qui n’ont pas dormi. […] Il avait voulu laisser à sa pensée le temps d’accourir, de reconnaître le rêve qu’elle avait si longtemps caressé et d’assister à sa réalisation, comme une parente qu’on appelle pour prendre sa part du succès d’un enfant qu’elle a beaucoup aimé. […] Le moment où l’enfant réfléchit sur ses sensations, en refuse certaines pour pouvoir utiliser les autres, ne tient pas pour lui.

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