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818. (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale

Dans tout le premier acte, Phèdre est sous l’empire du mal qui la tue, et l’actrice en exprimera facilement tous les sentiments, si elle a en quelque sorte revêtu l’aspect extérieur du personnage. […] C’est le lieu scénique par excellence, d’où l’acteur tient le public sous son empire et d’où sa voix porte sans effort jusque dans les profondeurs de la salle. […] L’art dramatique avait jusqu’alors soustrait ses personnages à toutes les forces naturelles qui assiègent l’homme et les avait uniquement soumis à l’empire des idées. La musique les soumet à l’empire des sensations. […] Il n’est donc pas étonnant que la décoration théâtrale et que la mise en scène aient eu l’ambition de se parer de ce charme pittoresque qui a sur nous tant d’empire.

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