Peut-être est-ce la faute de l’un et de l’autre, mais ce qu’il y a de certain, c’est qu’avec tout ce qu’il fallait pour juger l’Empire, dans ce livre débordant d’intelligence et de renseignements, l’Empire, politiquement parlant, n’est pas jugé. […] Selon nous, l’Empire romain n’est point l’institution que la plupart des écrivains modernes, en cela faibles comme des anciens, ont traitée avec un dédain qui n’honorait pas leur génie. […] Dans ses premiers volumes du Consulat et l’Empire, personne n’a mieux développé que Thiers les détails et l’action d’ensemble des institutions politiques, administratives et judiciaires du premier Consul ; mais il ne dit pas un mot de la pente forcée de ces institutions vers l’Empire. […] … Ainsi, tous deux, Thiers et Champagny, ne comprennent pas plus l’un que l’autre, dans des mondes différents, le passage de la République à l’Empire. […] Pour n’avoir pas compris la nécessité de l’Empire, l’auteur des Césars n’en a pas compris la faiblesse.