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220. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIIe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

« Allez aux cérémonies de nos Pères et croyez ce qui vous paraîtra le plus poétique. » C’était toute sa morale ; l’empire l’adopta ; Chateaubriand en devint le grand prêtre. […] Les vœux qu’elle formait, depuis douze cents ans, pour la prospérité de cet empire, seront encore entendus, et son autorité confirmera les nouvelles grandeurs de la France, au nom du Dieu qui, chez toutes les nations, est le premier auteur de tout pouvoir, le plus sûr appui de la morale, et par conséquent le seul gage de la félicité publique. […] « Ainsi donc l’historien Raynal avait grand tort de s’écrier, il y a moins de trente ans, d’un ton si prophétique : « Il est passé le temps de la fondation, de la destruction et du renouvellement des empires ! […] Ces deux vieillards avaient pris beaucoup d’empire sur son cœur : le premier, par une indulgence aimable ; l’autre, au contraire, par une extrême sévérité. […] mon cœur se rouvrit à toutes les joies ; comme un enfant, je ne demandais qu’à être consolé ; je cédai à l’empire d’Amélie ; elle exigea un serment solennel ; je le fis sans hésiter, ne soupçonnant même pas que désormais je pusse être malheureux.

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