Sénèque était un personnage également innocent, et moins redoutable ; il suffisait de le réduire au silence, et d’empêcher qu’il n’employât son éloquence à venger l’honneur de Julie. […] « Sénèque et Burrhus ne sont-ils pas plutôt deux honnêtes gens que deux vertueux philosophes, lorsqu’ils se prêtent au vice, et qu’ils le condamnent, sans oser l’empêcher ? […] Si Sénèque et Burrhus n’empêchèrent point Néron de répudier Octavie,. c’est qu’ils n’en eurent point le pouvoir : on n’ordonne pas la sagesse à son souverain comme à son enfant. […] » « Mais Sénèque fit-il quelque bien, empêcha-t-il quelque mal ? […] « Avec quelle difficulté ne l’a-t-on pas empêchée de forcer les portes du sénat, et de dicter ses volontés aux nations étrangères ?