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541. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »

Non, mais un peu par politique et surtout par orgueil, pour jouir de sa volonté et parce que l’effort en est illustre aux yeux de l’univers : cela est dit vingt fois dans la pièce. […] Deschanel a besoin d’un effort pour goûter Athalie, à cause du fanatisme monarchique et religieux qui est l’âme de cette tragédie. […] Et faut-il un bien plus grand effort pour entrer dans le sujet d’Athalie que dans celui d’Iphigénie en Aulide ? […] (Notons que la situation même d’Athalie, si elle ne peut aussi facilement se transposer, n’est pas extrêmement rare entre rois. ) Il suit de là qu’il ne faut point un grand effort pour sympathiser avec les personnages de Racine, que nous nous sentons de plain-pied avec eux ; que c’est nous, mieux parlants et plus agités, que nous voyons souffrir et pleurer sous leur masque élégant et tragique.

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