Averti par l’effet des 15e et 16e chapitres80, il s’est, au reste, très modéré et contenu dans la suite de son Histoire. […] La Révolution produisit pourtant sur lui cet effet assez singulier et, quand on y réfléchit, assez naturel, de lui rendre ou plutôt de lui donner un peu de ce patriotisme dont il avait eu jusque-là si peu. […] Une telle déclaration aurait un merveilleux effet en Europe, et, si j’en étais jugé digne, je serais fier pour mon compte de la souscrire. […] [NdA] L’effet que font ces chapitres, l’impression générale qu’ils laissent dans l’esprit n’ont jamais été mieux rendus que dans un passage du Journal de Sismondi, à la date du 29 janvier 1799 : Les deux derniers chapitres (15e et 16e) de Gibbon, dit-il, sont l’un, sur l’établissement de la religion chrétienne, et l’autre, sur les persécutions qu’elle a éprouvées.