Elle punit Actéon d’avoir violé la religion des eaux sacrées (qui avec le feu constituent la solennité des mariages). Couvert de l’eau qu’elle lui a jetée, lymphatus, devenu cerf, c’est-à-dire le plus timide des animaux, il est déchiré par ses propres chiens, autrement dit, par ses remords. Les nymphes de la déesse, nymphæ ou lymphæ, ne sont autre chose que les eaux pures et cachées dont elle écarte le profane Actéon, puri latices, de latere. […] L’or du premier âge n’étant plus un métal, on conçoit le rameau de Proserpine dont parle Virgile, et tous les trésors que roulaient dans leurs eaux le Nil, le Pactole, le Gange et le Tage. […] Les prétentions des plébéiens sont marquées par les fables d’Ixion, amoureux de Junon ; de Tantale toujours altéré au milieu des eaux ; de Marsyas et de Linus qui défient Apollon au combat du chant, c’est-à-dire qui lui disputent le privilège des auspices (cancre, chanter et prédire.)