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621. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La défection de Marmont »

On savait que cet homme, qu’on appelait malheureux parce qu’il avait été la cause d’un désastre suprême, cherchait de toute sa force à se relever sous les accablantes paroles d’un historien qui pèsera un peu plus que lui devant l’Histoire, — les paroles de l’Empereur lui-même, — et c’était un spectacle qu’on attendait et qu’on tenait à voir que cette lutte d’un homme qui voulait sauver son honneur contre le mépris qui avait le plus le droit d’exister. […] Ceux à qui est remis le droit surhumain de donner la mort sont tenus, sous peine d’être les derniers des hommes au lieu d’en être les premiers, de vivre dans le culte constant de ce qu’on a si bien nommé la religion du devoir.

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