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1166. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

Les Français disent que les Anglais marchent toujours droit devant eux dans les rues, comme des chiens atteints de folie. […] Le droit du mari à vendre sa femme s’est perpétué jusqu’à nos jours. […] L’individu isolé se place en dehors de la civilisation tout entière et s’attribue le droit de la juger. […] Ces prétendus droits de la fantaisie poétique sont une des plus grandes impertinences de notre époque et n’ont, je crois, jamais été invoqués que pour masquer les défaillances d’imaginations stériles qui, faute d’avoir quelque chose à exprimer, ont jugé bon d’établir comme article de foi que le premier droit du poète était de n’exprimer aucune pensée. […] On peut dire qu’une certaine pusillanimité malfaisante est l’âme d’un pareil badinage, car ce qu’il veut, c’est vous scandaliser sans vous donner le droit de vous plaindre.

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