Nous nous épanchons sur la beauté d’un vers, sur la bonne contexture d’un drame, sur l’inopportunité du récit de Théramène, sur l’inconvenance des calembours de Shakespeare, sur le charme de la versification d’Amphitryon, exactement comme M. de La Harpe lorsqu’il était en chaire. […] Frédéric de Schlegel a fait un drame intitulé Alarcos. […] Mais Molière est un créateur de types ; ce n’est pas la vitalité de ses divers personnages qui le préoccupe le plus ; c’est l’idée générale incarnée dans chacun d’eux ; il est sobre d’incidents, parce que la pauvreté de la matière extérieure du drame, n’offusquant point l’idée, la laissa incessamment paraître. […] Mais ce drame étonnant est moins une peinture des mœurs contemporaines, qu’une sorte de prophétie.