Telle légende, tel roman, tel drame (je parle d’œuvres dont les auteurs ne songeaient pas du tout à cet honneur et le redoutaient peut-être) ont été des sources fraîches d’où ont coulé sur le monde des flots d’harmonie. […] Pour ne parler que de la France, elle se retrouve toujours dans le drame et dans la chanson. […] Quinault, par la molle harmonie dont il fit preuve dans ses drames lyriques, ne fut peut-être pas inutile à Racine, le futur auteur des chœurs d’Esther et d’Athalie. […] On y va de la piété sincère à la moquerie et l’une fraternise avec l’autre dans plus d’un drame sacré. […] Au salon de 1827, Mlle de Fauveau exposa un bas-relief qui représentait Christine, reine de Suède, faisant assassiner son favori Monaldeschi ; aussitôt trois jeunes écrivains, Brault, Soulié et Alexandre Dumas, furent séduits par le sujet et composèrent chacun un drame qui roulait sur cette vengeance royale.