On trouve même dans cette comédie une quantité de tirades qui auraient pu valoir à Molière l’éloge banal de nos jours : il y a de beaux vers dans cette pièce, éloge que l’on devrait regarder comme une critique sanglante ; dit-on des bons auteurs, qu’ils ont de beaux vers dans leurs drames ? […] L’exposition. — Trop compliquée ; elle n’offre qu’un roman dans lequel on se perd, et qui rend la marche la contexture du drame assez fatigantes. […] Le genre. — Nouveau pour les Français, non pour les Italiens ; ils appelaient déjà ragionamenti les drames qui, dénués d’intrigue, étaient seulement animés par une discussion vive et soutenue entre plusieurs interlocuteurs. […] Si elles n’ont pas ce mérite, mes farces sont mauvaises ; mais si elles réunissent les qualités nécessaires aux bons drames, elles sont excellentes dans leur genre, comme Le Misanthrope dans le sien ; et nous, en applaudissant à la justesse de cette réponse, voyons jusqu’à quel point la comédie de Pourceaugnac en est digne.