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282. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXIV. Conférence sur la conférence » pp. 291-305

Comment, n’allant presque jamais au théâtre, depuis qu’après un an d’expérience quotidienne, poursuivie par devoir ou plutôt par métier, en 1888, je reconnus dès 1889 que, plus ça changeait plus c’était la même chose, que, si aux reprises du Courrier de Lyon, le régisseur, je suppose, a l’attention gracieuse de rafraîchir les scènes les plus défraîchies, pour les vaudevilles d’usage courant on néglige même ce soin ingénu, qu’on change, il est vrai sur l’affiche Boucheron en Burani, et dans la pièce Molinchart en Dupotard, mais que ces corrections nominales ne font différer en rien les produits nouveaux de l’invariable étalon déposé dans les prisons où le Palais-Royal fait travailler, — comment, avec ce parti pris évident d’indifférence aux manifestations, dramatiques, viens-je, en personnage de prologue, improviser sur cette scène mon petit solo de rhétorique ? […] J’avais donc relu les pièces qu’on va représenter après mon départ, et, me souvenant du sang-froid, aussi de l’ardeur communicative, avec lesquels notre respecté doyen excelle à démontrer qu’au fond et malgré des différences intéressantes Athalie et Girodot, c’est toujours la même chose, vue là sous l’angle dramatique, ici sous le comique, que c’est une lutte semblable pour la puissance figurée là par le trône d’Israël, ici par la fortune d’un rentier, j’avais entrepris de vous transmettre des assurances analogues.

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