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499. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre III. Le roman » pp. 135-201

peut-être parce qu’il s’en dégage une philosophie douce, une mélancolie pénétrante et parce que certaines pages sont admirables. […] Transformée, « civilisée », cette jeune paysanne reprend conscience d’elle-même et devenue « indulgente » pour la beauté des autres, admiratrice même de cette beauté et par conséquent délivrée du souci d’être mal jugée, indépendante enfin, armée d’une conception de l’honneur plus personnelle et plus fière que celle qui lui était imposée, elle connaît des bonheurs insoupçonnés, une quiétude profonde et douce. […] petite Margot, tu es charmante et douce. […] Ils y puiseront une douce philosophie, et lorsqu’ils auront compris que la femme est une enfant capricieuse et encombrante, ils réfléchiront aux dangers du sentimentalisme, ils penseront que l’ironie est seule consolante — et ils partiront, hélas ! […] Ce n’est point un livre obscène ou curieux, c’est une œuvre troublante et douce.

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