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325. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

Pour Bossuet, il n’est aucune louange qu’il ait plus méritée que celle d’avoir été doux. […] A la vérité, il ne veut de mots nouveaux que pour rendre notre langue plus claire, plus précise, plus courte, plus harmonieuse ; il faudra, dit-il, pour chaque mot faire choix d’un son doux et éloigné de toute équivoque. […] On commencera par des inversions douces et à peine marquées. […] Ce bonheur, fort grossier, est plus dans l’esprit du paganisme que les douces joies de la contemplation, que Fénelon prête aux âmes heureuses dans les Champs Elysées, si semblables au paradis chrétien. […] Quelques pièces d’André Chénier, douces et savoureuses comme le miel de l’Hymette, et qui reflètent le beau ciel sous lequel était née sa mère, ont rendu son nom immortel.

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