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31. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »

j’ai dédaigné de plus douces chaînes ; je veux être libre. […] Je ne connais rien qui doive être plus doux que de se promener à cette heure-là avec une femme aimée. » Pauvre Farcy ! voilà que tout à la fin, sans y songer, il donne un démenti à son projet contemplatif, et qu’avec un seul être de plus, avec une compagne telle qu’il s’en glisse inévitablement dans les plus doux vœux du cœur, il peuple tout d’un coup sa solitude. […] Le matin, loin du bruit, quel bonheur d’y poursuivre Mon doux penser d’hier qui, de mes doigts tressé, Tiendrait mon lendemain à la veille enlacé ! […] Et quand il eut fini cette belle lecture, Ému par le climat et la douce nature, Se leva brusquement, et me tendant la main, Grimpa, comme un chevreau, sur le coteau voisin.

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