« Elle dit, et évite ainsi de parler à son père bien-aimé du doux mariage, mais il a tout compris et lui répond : « “Certes, ma fille, je ne te refuse ni des mules, ni rien autre chose. […] Les animaux aiment ce qui est fort et doux ; la franchise de l’accent les étonne et les émeut ; ils ont le tympan sensible et juste. […] Car les animaux, Madame, dit-il à ma femme, c’est un grand et doux mystère ! […] « Disons hardiment que c’était là une belle et douce nature, un esprit bienveillant, un vrai courage, habile à supporter la mauvaise fortune, un laborieux, rude à la peine et fécond à ses risques et périls. […] Il y vécut pendant six semaines, les plus douces peut-être de sa vie, en pleine paix, en plein amour dans la maison, en pleine ombre, en plein soleil dans le jardin, comme ces haltes du voyageur, quand le jour va tomber et qu’il aperçoit déjà les clochers de la ville où le sommeil l’attend, après les lassitudes de la route.