Ne semble-t-il pas, à ceux qui savent écouter les bruits de tous les éléments et qui croient les comprendre, ne semble-t-il pas que tous ces bruits sont des voix, et que dans toutes ces voix on entend les palpitations sourdes, plaintives, éclatantes, d’une âme qui cherche à exprimer sa douleur, sa joie, son cantique à son Dieu ? […] C’est le poème intime de la douleur, de la patience, de la séparation, de la piété dans la correspondance de quatre exilés du ciel ici-bas. On comprend en la lisant combien le cœur de Mozart, pétri par toutes les douleurs du génie de l’isolement et de la déception, et resserré seulement contre le cœur de sa mère, dut concentrer en soi de ces notes plaintives ou pathétiques qui éclatèrent plus tard dans ses symphonies, dans ses Requiem, dans ses messes, et surtout dans son chef-d’œuvre, Don Juan.