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590. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Il manque de familiarité envers la misère et la douleur. […] Il n’a pas voulu penser pour lui seul, aimer et souffrir pour lui seul ; son âme s’est répandue dans les âmes, sa grandeur, comme celle de Jésus, s’est agrandie à toutes les petitesses ; il a généralisé sa douleur dans la pitié de toutes les autres douleurs. […] Et la femme, à qui, sans doute, il devait l’incessante douleur d’une antique blessure, lui apparaissait comme une belle vipère, qu’il ne faut pas caresser. […] En notre douleur, il nous reste du moins cette consolation, — et cette fierté, — d’avoir soutenu Villiers de l’Isle-Adam de nos enthousiasmes fidèles, et d’avoir dit il y a vingt ans ce que tout le monde dira demain. […] Charles Pomairols est un cœur grave, un cœur qui rêve et pense, et de qui les nobles douleurs s’expriment en vers très purs.

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