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470. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chateaubriand homme d’État et politique. » pp. 539-564

il ne montrera point sur la fin de ses jours un front sillonné par les longs travaux, les graves pensées, et souvent par ces mâles douleurs qui ajoutent à la grandeur de l’homme ! […] Dans les Mémoires, il se donne comme navré de l’entrée des Alliés à Paris : « Je les vis défiler sur les boulevards, stupéfait et anéanti au-dedans de moi, comme si l’on m’arrachait mon nom de Français, pour y substituer le numéro par lequel je devais désormais être connu dans les mines de la Sibérie… » Ce sont là de ces douleurs ressenties et racontées après coup. […] Le ministère Decazes succomba sous le coup : « Ceux qui luttaient encore contre la haine publique, écrivait Chateaubriand dans un fameux article du Conservateur (3 mars 1820), n’ont pu résister à la publique douleur.

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