Tout plaisir naît d’un besoin et par conséquent il n’est que la trêve d’une douleur. […] On pourrait presque dire que le plaisir est le nom que la douleur a pris pour se faire agréer de nous ou qu’elle prend quand elle se déguise Le plaisir est moins un divertissement de la douleur qu’un travestissement de la douleur. […] Et ce qu’il y a de plus périlleux encore, c’est ce passage répété et pour ainsi dire incessant de la joie à la douleur et de la douleur à la joie, c’est-à-dire d’un élargissement de l’âme à un rétrécissement de l’âme. […] Le plaisir en est un, comme la douleur. […] Mais goûtez-les comme vous faites la douleur, si vous pouvez, et faites effort pour le pouvoir.