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200. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIIe entretien. Poésie lyrique. David (2e partie) » pp. 157-220

… » Y a-t-il dans la gamme des douleurs humaines un cri plus capable de tout peindre sans l’exprimer et de faire violence par le silence même à la compassion de Dieu que ce : Jusqu’à quand ? […] « Mon visage s’amaigrit de mes angoisses ; la multitude de mes douleurs vieillit avant le temps ma face. » Ici on ne sait quel esprit soudain de jubilation et d’innocence saisit tout à coup le poète et le malade. […] je rugis de douleur le jour et tu ne réponds pas ! […] Voilà David, ou plutôt voilà le cœur humain avec toutes les notes que Dieu a permis de rendre sur la terre à cet instrument de douleur, de larmes, de joie ou d’adoration ! […] J’en saisis quelques-uns au passage de la brise et je les répétai à voix basse, quoique étranger à ce deuil, avec la consonance compatissante qui associe l’étranger, enfant de douleurs, comme dit le poète, à toutes les douleurs de ses frères inconnus !

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